Les Images racontent des histoires. Éléments de séries qui appellent d'autres commentaires, d'autres pistes. Instants parfois anciens, montrés avec du temps, avec l'envie seulement de parler du temps qui passe. Et puis des mots écrits et montrés, des expériences. Le temps, même aujourd'hui, à la seconde, là, il passe quand même, il fait récit. Il n'y a pas de nostalgie possible. Cette curieuse envie d'une urgence à prendre son temps pour, aujourd'hui même, regarder. JLK

dimanche 26 janvier 2014

Un pont dans la ville : Puente Viscaya

Quand tu arrives de la rive gauche, la descente est plutôt vertigineuse vers le Nervión. Portugalete ne se gagne pas si facilement que ça à cet endroit. Tu te demandes comment ce gros bus est passé par là quand tu crois retrouver une artère un peu plus grosse vers le pont à transbordeur. Quoi le pont ? Je veux dire, on passe par la ruelle là ? Ça  passe et ça croise oui. Six par six, un sens et l'autre ; courte attente finalement parce que les rotations n'arrêtent jamais. Ce truc suspendu marche jour et nuit,  à peine ralenti par les passages des navires qui remontent parfois vers les usines encore là. Aller vite, se garer, payer en même temps la traversée, plus d'un demi million de bagnoles chaque année!
Et puis lever les yeux... 
Qui a traversé le fleuve ici à Portugalete ou à Rochefort sait  la finesse des superstructures et cette élégance : pouvoir lever les yeux et traverser la résille des câbles et des poutres légères pour aller jusqu'au ciel. Magie véritable pendant le déplacement de la nacelle.

La seule condition de cette magie c'est la transparence, cette transparence qui en fait toute l'élégance et la véritable pertinence urbaine. Il y à Nantes des idées qui trainent autour d'une reconstruction. Bon. Les projets présentés parlent de l'occupation là-haut, d'une rue couverte avec un restau... un stupide barreau épais perché en hauteur.

Photographie numérique, Lumix DMC-TZ10, février 2011

samedi 25 janvier 2014

Images de quoi

Images de quoi ...
faire sens,  accumulé  [<140]

Tentative de liste à son début pour mise en cohérence éclectique d'instantané et de multiple
Twitter : @jlouikerouanton

Cette liste a commencé le 21 octobre 2013


25 janv De quoi être cinéma
25 janv De quoi savoir
25 janv De quoi bien commencer
25 janv De quoi ranger
24 janv. De quoi bien parachever
22 janv. De quoi faire paysages
22 janv. De quoi être clair
20 janv. De quoi égaliser
18 janv. De quoi mouvoir les navires
15 janv. De quoi être pertinent
15 janv. De quoi avoir de la chance
12 janv. De quoi rester comme je suis
11 janv. De quoi se poser des questions
10 janv. De quoi jouer son rôle
10 janv. De quoi totaliser
10 janv. De quoi se dire comment écrire
9 janv. De quoi fleurir
9 janv. De quoi faire nuage?
9 janv. De quoi s'interroger
9 janv. De quoi conforter
9 janv. De quoi inclure
7 janv. De quoi sommes-nous capables?
6 janv. De quoi aimer l'aube
5 janv. De quoi voir la ville
4 janv. De quoi dénoncer les massacres
3 janv. De quoi rater avec soin et application
2 janv. De quoi mettre en perspective
1 janv. De quoi bien considérer le vent
1 janv. De quoi penser
1 janv. De quoi distinguer/relier
28 déc. De quoi en faire une histoire de l’art
28 déc. De quoi lier culture et numérique
28 déc. De quoi rompre la glace
26 déc. De quoi faire suivre
26 déc. De quoi repenser les élites ?
19 déc. De quoi penser commande
15 déc. De quoi faire lire
15 déc. De quoi informer
15 déc. De quoi réfléchir
10 déc. De quoi (re)mettre en débat
10 déc. De quoi respecter l'art et les peintres
8 déc. De quoi être cohérent
8 déc. De quoi avoir un avis
8 déc. De quoi ne plus s'en passer
8 déc. De quoi s'envoler
8 déc. De quoi voir comment ça roule
8 déc. De quoi penser l'épuisement
8 déc. De quoi se demander comment bien publier
1 déc. De quoi inquiéter encore
1 déc. De quoi reconstruire
1 déc. De quoi s'interroger : ou comment regarder le ciel
1 déc. De quoi habiter
24 nov. De quoi être inquiet
24 nov. De quoi estimer un grand livre
24 nov. De quoi mettre en cohérence
23 nov. De quoi penser comment lire
23 nov. De quoi vraiment penser
22 nov. De quoi méditer
20 nov. De quoi partager
16 nov. De quoi penser longtemps
15 nov. De quoi penser son rôle
15 nov. De quoi assumer
10 nov. De quoi s'intéresser
10 nov. De quoi utiliser et partager
10 nov. De quoi dire
25 oct. De quoi apprendre
21 oct. De quoi penser

dimanche 5 janvier 2014

la ville sur la terre

Blanès, quelque part sur la côte au-dessus de Barcelone. La ligne de la ville est là, dense et haute, immédiate, comme toujours en Espagne. On ne sait pas où est le chantier. On ne sait pas combien de temps cela va rester comme ça, si la ville qui avance va finir par déborder la butte et pousser droit au-dessus sans autre support que la chaleur montant du sol. Ou alors le contraire, que les pelles grattent encore jusqu'en-dessous, comme si elles jouaient avec la chute possible des immeubles. Pour l'instant les deux tiennent.

photographie numérique, Pentax K20D, juillet 2012
Images en stock

samedi 4 janvier 2014

Saint-Bathélémy- Exterminer tous


Tous exterminer 
[poème vidéo]


Des mots
durs
épuisement
répétés

tous massacrés
en famille même
et
ça t'aveugle
à la fin
parce que tout ça
se répète.


Dénonciation de la Saint-Barthélémy (24 août 1572), comme un archétype de tous les massacres.
Inspiré des mots de Dominique Pécaud, L'imprévisible 2012, Caen : le jeu de la règle, 2011

Tous exterminer. Saint-Barthélémy, Jean-Louis Kerouanton, poème vidéo, 3'46, 2011
Première présentation : Nantes, lieu unique 29 novembre 2011, intégré à "l'imprévisible 2012", spectacle (Dominique Pécaud, Jean-Louis Kerouanton, Michel Valmer)

images motiles

nu un

nu un, Jean-Louis Kerouanton, néons, 110x330, 2011
Le moment 
 
nu un 
s'est 
fait voir 
. 
mais quel regard 
à le 
soutenir 
tout seul 
linceul 
blanc
 

nu un vidéo
nu un, Jean-Louis Kerouanton, poème vidéo, 3'31, 2010
D'abord le noir au blanc, et le silence. Puis la transparence.
Première présentation : Nantes, couvent des carmes, 3 décembre 2010

images mots
images mots motiles


vendredi 3 janvier 2014

Le temps de la montagne

Ce bonheur rare des grandes virées en solitaire : montées pyrénéennes jusqu'à des cols à 2500m en raquettes. Ai fait ça à partir de Puymorens en mars dernier, ça c'était la plus raide de ma semaine. Vide parfait dans l'effort, croiser à peine trois ou quatre personnes, marcher en rythme, s'arrêter souvent mais régulièrement, reprendre son souffle, la montée lente mais sûre, cette qualité de son incroyable de la neige en silence, juste que le vent et le pas, en haut s'arrêter et sortir le thé chaud de son sac, respirer longtemps, vraiment, avec cette chaleur du liquide entre les mains, boire à petites gorgées. Avoir pris le temps de cette montagne, à ce moment précis n'avoir besoin d'aucune vitesse. Être en douceur.

photographie numérique, Lumix DMC-LX7, Puymorens, mars 2012