Les Images racontent des histoires. Éléments de séries qui appellent d'autres commentaires, d'autres pistes. Instants parfois anciens, montrés avec du temps, avec l'envie seulement de parler du temps qui passe. Et puis des mots écrits et montrés, des expériences. Le temps, même aujourd'hui, à la seconde, là, il passe quand même, il fait récit. Il n'y a pas de nostalgie possible. Cette curieuse envie d'une urgence à prendre son temps pour, aujourd'hui même, regarder. JLK

dimanche 29 octobre 2017

Ciel d'or

Alors aujourd'hui tout était ainsi, d'or et de sable suspendu. Lumière d'ailleurs, immobile d'ailleurs. Venue, certains disent du Sud, de si loin, à cause de l'ouragan de là-bas mais qui passait de côté d'un peu loin sur la mer. Aller ainsi de côté, au-delà de nos ciels. Et pourtant l'ouragan à côté, et pourtant ici immobile. Vielles images fixées, fixées comme au temps d'avant les images, mais ici au sel d'or, et ainsi immobiles et claires.

Photographie numérique, Samsung S7, Nantes, 20171016

jeudi 17 août 2017

la toile et le vent


Danse du vent
toile
sens
replier la toile
mais
le vent
fait danser
la
toile
danse sens
dans ces sens
tout sens

Vidéo, Samsung S6, Arradon, 20170816

jeudi 3 août 2017

L'oie et le chat





L'oie
et
le chat

L'oie
bouge
l'oie bouge
doucement
bouge au soleil
l'oie

juste
ce souffle
de l'air

le chat
la surveille
le chat la surveille
d'un peu plus haut
l'oie
le chat
au soleil


Tout est tranquille
c'est un joli matin
transparent



Vidéo, Samsung S6, Couëron, 20170703

dimanche 7 mai 2017

Résille déconstruite à l'inquiétude de la montée d'une eau brune et trouble

Inquiétude
eau
eau brune
et trouble

résille
résille déconstruite
à
l'inquiétude
de la montée

inquiétude
d'une eau
brune
brune

eau
eau brune
et
trouble


inquiétude de la montée
d'une eau brune et trouble

montée

inquiétude

Vidéo, Samsung S6, Couëron, 201704229

lundi 20 février 2017

Ceci n'est pas une planète


Ceci n'est pas une planète
C'est le regard que j'ai sur elle.
Paradoxe de cette lumière, jamais aussi vive que ce soir.
Rapprochement incommensurable à cette vitesse-là : plus d'un million de kilomètres par jour. Tous les jours, ce que je regarde ici, en ce moment de la nuit tombée, est moins vieux de quatre secondes. Cela va durer encore un peu plus d'un mois. Alors la planète sera environ à deux minutes et vingt secondes du regard. Et puis le cycle de l'éloignement recommencera jusqu'à sa conjonction supérieure, quand la planète sera au plus loin, à presque un quart d'heure de lumière.
Paradoxe de ce rapprochement que d'être peu à peu moins visible à partir de ce soir. Comme si ce mouvement vers ici n'était rien d'autre que de l'éloignement malgré tout, cachant peu à peu son dernier croissant pour s'en éteindre assez au moment du plus proche, dans un peu plus d'un mois. Et ainsi repartir.

Vénus, vers la conjonction inférieure, 20170219