Les Images racontent des histoires. Éléments de séries qui appellent d'autres commentaires, d'autres pistes. Instants parfois anciens, montrés avec du temps, avec l'envie seulement de parler du temps qui passe. Et puis des mots écrits et montrés, des expériences. Le temps, même aujourd'hui, à la seconde, là, il passe quand même, il fait récit. Il n'y a pas de nostalgie possible. Cette curieuse envie d'une urgence à prendre son temps pour, aujourd'hui même, regarder. JLK

samedi 5 décembre 2015

Tableaux fantômes (suite). Transposition, proposition : Paysages et animaux


 


Paysage et animaux
Jean-Baptiste BARRE, Nantes 1807 - Rennes 1877
Huile sur toile, h. 228 mm, l. 308 mm
Cadre doré
n° 2998

Des animaux divers sont dans une vaste prairie  dont l'herbe est sèche et courte.
Au premier plan un cheval gris vu par derrière tond ce qui reste d'herbe pendant qu'un autre à poil bai et vu de profil se tient devant lui à droite du tableau.
De l'autre côté une vache d'un blanc fauve, vue de dos, est couchée devant une rousse qui est debout et regarde le spectateur ; puis entre celle-ci et le cheval gris deux moutons et un agneau sont également couchés.
Plus loin on voit huit autres vaches dispersées ainsi qu'une maison à toit rouge entourée d'arbres et, plus loin encore, un clocher de village et des arbres se détachant sur un ciel à grands nuages et très bleu en haut.
L'horizon fort bas s'aperçoit entre les jambes des animaux et les ombres projetées par ceux-ci font deviner que le soleil est à son déclin.
Signé en noir à gauche et en bas : Barré 1828


Paysage et animaux, 7/01-13/11
Jean-Louis KEROUANTON, Niort 1961 -Nantes pour l’instant
Photographie, h. 228 mm, l. 308 mm
[pneumatophores, cyprès chauves – taxodium distichum, des bords du Havre à Oudon, 2015]


Des personnages divers sont dans une vaste prairie dont l'herbe est humide et courte.
Au premier plan un gris vu par derrière voit ce qui reste d'herbe sous le sang pendant qu'un autre en noir vu de profil se tient devant lui à droite du tableau.
De l'autre côté une femme fauve, vue de dos, est couchée devant une rousse qui est debout et regarde les victimes ; puis entre celle-ci et le gris deux soldats et un prisonnier sont également couchés.
Plus loin on en voit huit autres et plus encore dispersés ainsi que la fin des champs rougis avant les arbres et, plus loin encore, des arbres se détachant sur un ciel nuageux et très gris en haut.
L'horizon bouché s'aperçoit au-delà des fantômes et des ombres. Ce qui s’est projeté fait deviner que le soleil est à son déclin.

Réponse pour l'exposition Tableaux fantômes, itinérance contemporaine dans le Nord,   en souvenir de tableaux disparus pendant la Première Guerre

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